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Article sur l’EKP paru dans l’Ecrit d’Angkor n°10

Note : Vous êtes sur une page qui date de 2006. Pour connaître les modalités et les horaires actuels de nos cours de khmer, veuillez consulter la page d’accueil.


L'Ecrit d'Angkor

Ecole Khmère de Paris: Rencontre avec la nouvelle direction

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Ecole Khmère de Paris: Rencontre avec la nouvelle direction

Au début de l’été dernier, une rumeur laissait entendre qu’il n’y aurait plus de cours de cambodgien à Paris pour la rentrée 2005-2006. Mais c’est sans compter la volonté des nouveaux “repreneurs”.

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L’Ecrit d’Angkor : Mme Anika Dy, vous êtes la nouvelle Présidente de l’ACFK qui organise les cours de Cambodgien à Paris. En acceptant de reprendre avec votre équipe la direction de l’Ecole Khmère de Paris, quels sont les objectifs que vous souhaitez atteindre ?

J’ai accepté de reprendre la direction de l’ACFK avec une nouvelle équipe, car nous avons la volonté de pérenniser l’unique école de khmer dans Paris. L’existence de cette école est vitale pour tous les Parisiens « amoureux » du Cambodge ! Et Paris est la capitale de la France !
En effet, nous sommes la seule association à Paris qui propose des cours de langue khmère à tous ceux qui s’intéressent à notre langue et à notre culture, sans exigence de diplôme ou de niveau. C’est pourquoi d’ailleurs une grande partie de notre public est constituée de non-Khmers désProfesseursireux d’acquérir les notions indispensables du cambodgien et de connaître également les us et coutumes du Cambodge.
C’est ainsi que nous avons décidé pour cette nouvelle rentrée scolaire de mettre en place une classe de conversation active, animée par M. Sam Sidaroun et moi-même. Cette classe s’adresse aux élèves qui ont déjà des notions de Khmer, et qui sont en deuxième et troisième année d’apprentissage. Nous travaillons sur des thèmes choisis en commun de la conversation courante afin que chacun puisse dialoguer avec un interlocuteur cambodgien dans différentes situations : en famille, au marché, à l’aéroport,…
En même temps nous avons l’ambition d’offrir des cours de qualité à tous et pour les débutants de première année, nous avons le concours de M. Khin Sok assisté de Mme Men Sambath. Les élèves apprennent les rudiments de la langue écrite, notamment l’alphabet qui est complexe en khmer.
Pour le deuxième niveau, Mme Leonzi Malenne continue l’apprentissage de l’écrit de façon plus approfondie sur la grammaire et les complexités de l’écriture : mots « entassés » , signes « diacritiques »…
Mme Sam Rita qui dirige le troisième niveau, où les élèves doivent lire et écrire couramment, aide ceux-ci à se perfectionner.

EdA. – Proposer des cours de Cambodgien à Paris a forcément un coût, comment financez-vous, M. Aphirak Lao Trésorier de l’ACFK, les activités de votre école ?

Bonjour à l’EdA. Effectivement proposer des cours de Khmer à Paris coûte assez cher, ne serait-ce qu’au niveau du loyer des locaux. Tout d’abord pour établir un budget prévisionnel de cette année scolaire, nous nous sommes fixés certains objectifs. Pour les dépenses, il faut pouvoir indemniser les professeurs de leurs frais de déplacement. L’année dernière, les indemnités n’étaient pas versées de façon régulière, par conséquent nous avons mis un point d’honneur à inclure ces dépenses mensuelles dans notre budget. Nous voulons aussi négocier le loyer avec une hausse (ou une baisse ? on peut toujours rêver, non ?) capée à Cours2%. Pour les recettes, nous souhaitons revaloriser les frais d’inscription à l’école avec néanmoins un tarif réduit pour les élèves qui sont scolarisés ou pour les étudiant(e)s.
En ce début d’année scolaire, notre seule source de revenus provient des frais d’inscription des élèves. Nous avons pu retrouver presque tous nos anciens élèves et nous avons réussi à encourager un grand nombre de personnes à rejoindre notre école. Je pense qu’à l’avenir, la recherche de subventions et/ou sponsors va s’avérer vitale si nous ne voulons plus être dépendants du nombre des inscrit(e)s. Que se passerait-il si au cours d’une année, les inscriptions n’étaient pas en nombre suffisant ? Présenter nos excuses aux élèves en affirmant que faute d’inscriptions suffisantes, nous devons mettre la clé sous la porte ? Non, cela signifierait vite notre défaite, cela voudrait dire que nous nous reposons sur nos lauriers puisque nous attendons d’avoir le nombre d’inscrits pour décider de l’action à venir…Pour l’instant, nous avons atteint notre objectif de 50 élèves donc nous tiendrons pour cette année mais l’année suivante, il va falloir aller de l’avant, ne pas être passif mais être actif. En plus des cotisations, il va nous falloir trouver des partenaires qui veulent bien faire un bout de chemin avec notre école en nous aidant financièrement. Faute de quoi, notre aventure risque de s’achever bien prématurément, en dépit de toutes les bonnes volontés qui ont été mises en oeuvre.

EdA. – Que proposez-vous, Mlle Dakarine Ly en tant que Secrétaire générale de l’ACFK aux élèves qui viennent s’inscrire aux cours de Cambodgien ?

La nouvelle équipe de l’ACFK entend répondre au mieux aux attentes des élèves d’horizons bien différents. Ainsi, nous disposons de 3 classes, soit 3 niveaux d’apprentissage plus une classe de conversation pour les élèves de 2ème et 3ème année.
Avec 61 élèves inscrits cette année, nous espérons susciter davantage d’envies chez tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin à la langue mais également à la culture khmère. Dans ce sens, nous préparons actuellement en collaboration avec le Professeur Khin Sok un projet de conférences thématiques axées autour du Cambodge, destinées aux élèves de l’école et à tout ceux qui seraient intéressés. D’autre part, en fonction du calendrier scolaire et des fêtes khmères, une sortie au Musée Guimet ainsi qu’un pique-nique à la pagode de Vincennes sont prévues pour le Printemps. Enfin, nous sommes ouverts à toute suggestion d’activités et d’ateliers des élèves et des professeurs pour faire de cette école un lieu vivant d’échange et de partage autour d’une culture ou d’une passion commune.

EdA. – L’Ecole Khmère de Paris propose des cours de Cambodgien au même titre que plusieurs autres entres d’apprentissage de la région parisienne. M. Vorasith Khieu, Vice-président de l’ACFK, qu’entendez-vous faire pour redynamiser l’enseignement du Khmer ?

L’apprentissage de la langue khmère est essentiel pour cerner toute l’ampleur de notre culture et de nos traditions. J’aimerai susciter l’envie d’apprendre le khmer à nos jeunes compatriotes de la nouvelle génération, désireux d’en connaitre plus sur leurs origines, car le khmer est bel et bien plus qu’une simple langue étrangère. Actuellement, il existe bien des écoles khmères mais celles-ci invenBureautent et mettent en pratique leurs propres méthodes d’enseignement. Il est donc logique que l’on constate aujourd’hui un éparpillement de ressources, de savoir faire et des disparités de niveau d’une école à l’autre puisqu’en définitive la qualité d’enseignement de chacune dépend de leur professeurs et donc de leur maitrise et de leur expérience. Il n’existe aujourd’hui aucun lien concret entre ces écoles.
Ce que j’entends par redynamiser l’enseignement du Khmer, c’est justement que les écoles khmères se concertent afin d’appliquer des directives communes à l’échelle nationale. J’insiste sur le terme « directives » car nous ne parlons pas d’imposer un programme précis mais plutôt de définir, ensemble, ce qu’un niveau de classe suppose en termes de connaissance et d’acquis pour un élève et que ces niveaux soient homogènes d’une école à l’autre. Par exemple, tout élève de niveau 1 débutant à l’Ecole Khmère de Paris doit pouvoir passer en classe 2 à l’Ecole Khmère de Noisiel et ensuite en classe 3 à l’Ecole Khmère de Lyon ou refaire sa classe 2 à l’Ecole Khmère de Cergy sans pour autant perdre ses repères, et ce de manière fluide et continue.
Par la même occasion, il serait aussi avisé que les professeurs des différentes écoles puissent se réunir pour constituer une base d’échange d’outils pédagogiques et méthodologiques dans laquelle chacun puisera selon ses besoins.
C’est en travaillant ensemble main dans la main que nous pourrons insuffler un second souffle à l’enseignement de notre langue et ainsi continuer l’oeuvre de nos parents en sauvegardant notre héritage culturel.